Publié le

#60 Timeo iram genii malis

« Timeo iram genii malis »
Lisait-on au fronton des vieux temples
« Des mauvais génies, je crains la malice. »
Des mots cachés derrière les bois amples.

Et l’humain s’est retiré au désert
Dans l’agnosie triste, attiré par l’oeil
Rougeoyant de rage, veillant leur misère,
Brûlant tout, la pierre, les troncs et les feuilles.

« Timeo iram genii malis »
Docte sentence semblant surannée
Et tous de boire à la lie le calice
Epuisant la source, ces maudits damnés !

Mais les vieilles pierres me retiendront
Je leur laisse leur air incinéré
Et leur bouillante foule, leurs escadrons
Centigrades. Et je prends l’ombre sacrée.

« Timeo iram genii malis ! »
Je vous crains bien, chaleur et sécheresse,
Vous les malins gravés au frontispice,
Mais ris, depuis ma fraîche forteresse !

À propos de Vil Faquin

Vous connaissez la Faquinade ? Non ? Baltringues.

Laisser un commentaire